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Quelles sont les étapes pour rédiger un discours d’hommage lors d’un enterrement ?

Le discours prononcé en la mémoire d’un disparu, qu’on désigne souvent par l’expression éloge funèbre ou oraison funèbre, représente sans conteste un hommage sincère et dédié à la personne défunte. Contre toute attente, cet acte n’est pas exclusivement réservé aux offices religieux, mais trouve également sa place dans les cérémonies d’obsèques laïques. Les mots prononcés en ce moment solennel émanent généralement de l’entourage proche du défunt, exprimant ainsi leurs sentiments envers la personne perdue. En dépit de l’émotion intense qui l’accompagne, l’exercice requiert du courage pour ceux qui désirent prendre la parole.

Nous vous proposons quelques conseils précieux pour vous aider à préparer un éloge funèbre adéquat.

Les phases de conception d’un hommage mortuaire

S’il pourrait paraître intimidant d’entamer ce processus, en réalité, la clé réside dans le fait de ne pas se précipiter et de s’inspirer des principes qui guidaient le regretté. Initiez votre éloge par une introduction succincte explicitant votre relation avec le disparu. Poursuivez ensuite en abordant ses éléments biographiques, énoncez ses hobbies, ses désirs, ses réalisations. N’omettez surtout pas de relater une anecdote de vie commune qui vous a ému. Si vous manquez d’inspiration, feuilletez des images ou visionnez des vidéos, cela vous permettra indubitablement de surmonter la peur de la page vierge. Pour couronner le tout, optez pour une citation, un poème ou un passage préféré du défunt.

Gardez à l’esprit qu’il n’y a pas de trame parfaite pour formuler un hommage mortuaire et que vous pouvez parfaitement faire le choix d’y aller spontanément, même si l’art oratoire n’est pas votre fort. Cependant, si vous ne vous sentez pas à l’aise pour la rédaction, notez que vous pouvez solliciter l’assistance d’un scribe professionnel ou d’un ami, tout comme pour la correspondance de condoléances ou pour le message de gratitude post-funérailles.

Quel tempérament devrait l’emporter ?

Certains optent pour une approche grave, tandis que d’autres font appel à l’humour. Il n’existe pas véritablement de guideline autre que de converser sincèrement au disparu et de faire preuve de bienveillance. Toutefois, n’oubliez pas que le discours se déroulera probablement dans un endroit sacré ou dans la salle d’un crématorium, la familiarité pourrait donc être déplacée. De même, évitez de plonger dans le mélodrame ou d’exploiter ce moment pour régler des différends. Un véritable hommage fait prévaloir l’optimisme, l’espoir et l’avenir.

Quelle est la durée optimale d’un hommage mortuaire ?

Généralement, un discours d’adieu varie entre 5 et 10 minutes. Libre à vous de concevoir un texte plus élaboré ou plus concis en fonction de votre inspiration. Si vous ressentez que l’émotion vous submerge, prenez une pause, respirez calmement et profondément. Il est tout à fait normal de se sentir bouleversé lors de ces instants.Une tradition profondément enracinée dans la chronologie

Devenue une tradition intemporelle, l’éloge funèbre a toujours magnifiquement salué le parcours de vie et la conclusion de nombreux acteurs de l’histoire. Empreints d’émotions et de respect, ces hommages ont aussi été prononcés en mémoire d’un parent ou d’un membre de la fratrie, aussi bien qu’en l’honneur de n’importe quel mortel.

Dans l’ère antique, l’éloge funèbre a connu un apogée notable, notamment grâce à l’œuvre de l’historien érudit Thucydide. Dans son œuvre emblématique, La Guerre du Péloponnèse, ce dernier a méticuleusement consigné l’oraison funèbre de Périclès pour les guerriers d’Athènes. Ensuite, de manière brillante, cette pratique d’écriture est revenue sur la scène grâce à Shakespeare, qui a immortalisé Jules César dans un de ses éloges funèbres fictifs, ancré dans sa pièce de théâtre éponyme.

Se projetant vers un passé plus récent, nous attribuons à l’homme d’Église et littérateur français émérite, Jacques-Bénigne Bossuet, l’auteur de la plupart des éloges funèbres. Parmi ces dernières se trouve notamment celle consacrée à Marie-Thérèse d’Autriche, reine de France régente.

Il est vrai que l’oraison funèbre peut souvent être perçue comme solennelle, cela ne doit toutefois pas exclure de son cadre les individus « ordinaires ». Chacun mérite un hommage digne et éloquent, et il ne faut nullement être un écrivain virtuose pour réussir à composer un bel éloge.Quels sont les arguments pour rédiger un discours d’hommage à un être disparu ?

Plusieurs arguments plaident en faveur de la conception d’un éloge funèbre à l’occasion d’un service commémoratif :

  • Ce rituel offre une opportunité précieuse de manifester son affection à l’égard de celui qui nous a quittés. Le partage de souvenirs heureux, d’anecdotes significatives ou la mise en exergue de certains attributs marquants du défunt, constituent un hommage vibrant et personnel.
  • Il rassemble la famille, les amis et les prochaines connaissances du défunt, créant ainsi un espace de communion et de partage.
  • Articuler nos pensées sur la personne qui nous a quittés a une vertu thérapeutique indéniable. Pour celui qui prononce l’éloge et pour l’assistance présente, il s’agit d’un excellent moyen d’exprimer leurs sentiments et d’initier une phase cruciale du processus de deuil. L’exigibilité de l’éloge funèbre : est-elle primordiale ?

La prescription d’un éloge funèbre n’est, en fait, pas impérative. Si l’émotion vous submerge, sachez qu’il est tout à fait envisageable de s’en remettre à un maître de cérémonie pour orchestrer l’hommage sans que vous ayez à prendre la parole. Le défi qu’impose l’expression publique en un tel moment de vive douleur n’est, en réalité, pas une épreuve aisée à surmonter pour chacun. Non seulement il s’agit de canaliser son propre chagrin, mais il faut également être capable de surmonter la pression et d’affronter le regard parfois scrutateur des autres.

Néanmoins, sachez que nul n’évaluera vos aptitudes d’orateur ou la performance de votre allocution. Ce qui prime, c’est la liberté d’expression dont vous disposez, de votre souhait de verbaliser ce que vous ressentez. Si une irrépressible envie de rendre un dernier hommage à un frère, un ami ou un collègue vous envahit, une envie de partager des anecdotes ou des souvenirs impérissables, n’hésitez pas à vous laisser guider par vos sentiments.

Qui est en mesure d’offrir un éloge funèbre ?

Essentiellement, quiconque a connu l’être cher disparu, de façon intime ou distante, a la capacité de rendre un hommage verbal lors d’une cérémonie funéraire, et cela, sans égard à la nature de la relation existante. La seule prévenance à prendre en compte serait d’annoncer au responsable de la cérémonie ou à la famille votre désir d’exprimer librement vos sentiments lors de l’hommage. Cette démarche s’inscrit surtout dans un souci d’organisation et de structuration des obsèques. Dans certaines circonstances, quand aucun moment officiel n’est réservé pour les allocutions des proches, l’officiant pourra, de son initiative, donner l’opportunité à toute âme émue de s’exprimer ouvertement. N’hésitez pas à contacter les Pompes Funèbres Neuchâteloises qui sont situées à Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Fleurier, Cernier, Val-de-Ruz, Val-de-Travers.

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