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Quel est le rôle d’un maître de cérémonie ?

À l’heure des derniers adieux, un protagoniste majeur s’impose lors de la célébration des obsèques : c’est l’officiant, ou le maître de cérémonie. Acteur indispensable dans le monde des services funéraires, il est au cœur de la planification et de l’orchestration de la cérémonie. Il n’est pas seulement un chef d’orchestre, mais également une figure sensible, dotée d’une grande empathie, qui permet d’apaiser les proches endeuillés. Plongeons dans ce rôle vital mais peu connu du grand public.

Les devoirs du conducteur de cérémonie

Préparation pré-cérémonielle

Dans l’univers des services funéraires, les attributions du cérémoniaire peuvent être légèrement fluctuantes selon la société funéraire engagée. Toutefois, ce n’est rien moins que l’intendante ou l’intendant de cérémonie qui se substitue à l’agent des pompes funèbres dans certains organismes. Son rôle primordial est d’orchestrer les dispositions préliminaires à l’événement funèbre. Ces arrangements peuvent concerner la réservation d’une salle mortuaire, l’arrangement d’une veillée funèbre, la coordination des divers partis participant (fournisseurs de fleurs, personnel des lieux de la cérémonie, porteurs…) ou la prospection d’autorités réglementaires, pour n’en citer que quelques-uns. C’est dans le registre des obligations du cérémoniaire de garantir que tout est fin prêt pour le jour du service funèbre et que les permissions adéquates ont été arrangées.

Le jour J

La réception des familles est l’un des tout premiers devoirs du conducteur de cérémonie. Dès l’arrivée de leur convoi, il est impératif, par exemple, de les placer dans l’enceinte si des places spécifiques ont été préarrangées par la famille. Par la suite, lors de la cérémonie d’adieu, il endosse le rôle de l’officiant et s’exprime devant la famille pour présenter le défunt ou pour déclamer un éloge posthume(allocution). Son devoir réside dans la coordination des divers conférenciers (membres de la maisonnée, musiciens, ensemble musical, etc.), sollicite l’aide de l’auditoire pour marquer un temps de méditation et se charge d’assurer et d’appliquer l’agenda prévu. Il peut également présenter des montages vidéo, se charger de fournir un livre de condoléances, aspirer à une levée de fonds pour une cause qui était prisée par la défunte personne, et bien plus.

Post-cérémonie

Après la cérémonie, le cérémonialiste veille au transfert de la dépouille vers le crématorium (si crémation). Il est également responsable de la restitution des cendres, une fois le défunt incinéré. En cas d’inhumation, il conduit le cortège jusqu’au cimetière et supervise le labeur des fossoyeurs. A chaque nouveau niveau, il pilote les opérateurs et vérifie que le protocole est respecté. Il peut être amené à intervenir pendant la pose de la stèle tombale pour vérifier que le service est correctement exécuté.

Le cheminement pour s’ériger en officiant de cérémonies en Suisse. Quelle formation nécessite-t-elle ?

Le secteur funéraire suisse est encore en quête d’une réglementation adéquate, notamment dans une partie non négligeable des cantons. C’est pourquoi les formations en la matière se font rares. De ce fait, l’accès à la profession de maître de cérémonie ou de conseiller funéraire n’implique pas forcément la possession d’un titre académique. Bien souvent, ceux qui offrent leurs services en tant que conseillers ou assistants funéraires acquièrent leurs compétences en les modelant directement sur celles des entreprises à l’ombre desquelles ils se forment. Cela dit, un Brevet fédéral d’entrepreneur de pompes funèbres est proposé par l’Association suisse des services funéraires. Seulement voilà, tenir le rôle d’officiant funéraire ne revient pas à animer une simple cérémonie. C’est endosser la responsabilité de veiller à la réussite d’une cérémonie funèbre, ce qui demande de faire preuve d’un responsable de nature. Ce rôle englobe la gestion d’une équipe ainsi que la collaboration étroite avec différents acteurs du domaine mortuaire que sont les employés des pompes funèbres, les fleuristes, les marbriers et les commerçants d’articles funéraires.

Alors, que fait concrètement un maître de cérémonie ?

Le maître de cérémonie, c’est celui qui assume la responsabilité de chapeauter l’organisation des obsèques : de l’étape de la mise en cercueil jusqu’à celle de la crémation ou de l’enterrement. Son rôle s’étend même jusqu’à guider la famille lors de sa première approche de l’entreprise de pompes funèbres, et à servir d’intermédiaire avec le consultant funéraire. Souvent désigné par l’expression populaire, “croque-mort”, le maître de cérémonie joue un rôle pivot dans l’accomplissement des cérémonies funèbres à tous les stades : en amont, pendant, et après les funérailles. Son engagement assure une réalisation harmonieuse et respectueuse des célébrations funéraires.

La pluralité des profils dans la fonction de maître de cérémonie

En gravitant autour de l’univers des maîtres de cérémonie, on rencontre principalement deux catégories distinctes et nettement tranchées :

  • Les célébrants laïcs, qui résident dans la sphère du professionnel. Certains sont à la solde d’entreprises de pompes funèbres, tandis que d’autres, indépendants, sont mandatés par ces mêmes structures.
  • Nous avons ensuite les officiants religieux, constituant un assemblage de guides spirituels de diverses confessions : prêtre, pasteur, rabbin, imam, pour ne citer que les plus communs.

Les attributs essentiels pour un maître de cérémonie exceptionnel

Être maître de cérémonie requiert un équilibre délicat entre la gestion émotionnelle liée aux funérailles et l’organisation logistique complexe qui en découle. Avec une foule de valeurs humaines et relationnelles à l’honneur, voici un résumé des traits qu’on s’attend généralement à trouver chez un individu accomplissant ce rôle avec brio:

  • Un rapport serein et respectueux avec la mort,
  • Avoir de l’empathie, du tact, de la sensibilité tout en restant impassible face à l’émotion,
  • Excellent orateur, capable d’assumer pleinement le rôle de porte-parole,
  • Être doté d’un sens particulièrement aiguisé de la discrétion, du contact humain, avec un œil averti pour les détails,
  • Savoir gérer le stress et faire face aux situations inattendues,
  • Etre très disponible – les cérémonies funéraires se tenants fréquemment le week-end,
  • Faire preuve de rigueur et de coordination dans l’organisation,
  • Maitriser aisément les différentes procédures administratives et avoir une solide culture générale des rituels funéraires.

En effet, il est primordial que le déroulé des funérailles se passe sans anicroches ni imprévus. Si la famille du défunt se sent entendue et respectée, si elle juge que l’hommage final a été réalisé avec le dévouement et le sérieux attendus, il sera plus facile pour eux d’entamer le processus de deuil. Le décès d’un proche est toujours une épreuve éprouvante. Mais un maître de cérémonie impliqué, empathique et habile dans ses allocutions peut véritablement faire une différence. A lire aussi : Quelles sont les dispositions de la législation suisse en matière d’humusation ?

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